Didier Barbelivien - Chanteur français (2001)

Il a écrit ou composé pour tout ce qui a compté dans la chanson française entre les années 70 et 90 (Bécaud, Christophe, F. Valéry, Torr, Lenorman, Vilard, Cloclo, C. Jérome, Charden, Guichard, Sardou, Hallyday, Sheila, Vartan, Delpech, Montagné, Roussos, Kaas, Juvet) s'établissant en parallèle comme un interprète ("Elle", "Elsa", "À toutes les filles", "Les Mariés de Vendée"…). Après une décennie 90 passée au banc (avec notamment un album-hommage aux Beatles boudé), auréolé de la gloire de l'album de Garou (où il a signé "L'Adieu"), il revient avec un nouvel opus où il a signé seul dix titres, en partageant un comme auteur avec son arrangeur Tony Meggiorin, un autre comme compositeur avec un grand parolier. Justement, l'album s'ouvre par cet hommage à Montand ("Il est mort le chanteur") signé Jean-Loup Dabadie (J. Clerc et BOF), suivi d'une chanson-réconciliation ("Mon garçon") avec son fils un peu abandonné – âgé aujourd'hui de 20 ans. Il se clôture par un pamphlet contre le métier de la chanson ("Chanteur français") où l'artiste égratigne Dion, Goldman et Obispo, NRJ et Fun Radio. Au cœur du disque, "Pourquoi ?" est un duo avec Antoine (qui ressemble un peu à "Pourquoi ces canons ?" de ce dernier). Le reste est plus classique : l'amour, la nostalgie de l'enfance ("Les Dinky Toys", "Loire-Atlantique"), de l'adolescence ("Pense à vous"). À mon sens, la plus belle chanson de l'album reste "Ils ne se quittent pas", même si nombreux sont les titres de qualité. Les photos de la pochette et du livret ont été faites devant l'Artistic Palace, le studio situé à Boulogne, où Barbe a enregistré ce disque avec une équipe de musiciens réduite (Meggiorin partout, Souc un peu moins, Delacroix sur deux titres, Carole Fredericks, Yvonne Jones et Ann Calvert sur un seul) et encore beaucoup trop de machines…