Bønanza - Y fait froid tout l'tour de la lune (2025)

Deuxième album, deuxième univers ? Non, galaxie d’univers. Espace musical à perte de vue. Bonne chance pour qui voudrait cerner le ranch à musique de Bønanza : on trottine dans la chanson pop des années 1970 (Mourir avec le sourire) autant que dans l’électro-funk des années 1980 (Ça finit par passer). Entre autres équipées. Ça passe d’une pop dansante à la Zébulon des années 1990 (Partout) à du country cosmique sans âge, une chanson très cool intitulée Cool, bel hommage au paternel du patron de ranch Dominic Pelletier. Il y a même, en finale, de la soul radio FM éternelle : Tu peux vivre. C’est déroutant et familier à la fois, ces synthés, ces guitares, ce vibraphone, cette clarinette, ce saxo, etc. Tout ça se mêle élégamment, la coréalisation de Pelletier et de Julien Mineau respire l’intelligence dans ces vaisseaux de musique. Sinon, la propension à placer les voix très (trop !) au fond, reproche que l’on faisait déjà au Mineau de Malajube, c’est parfait. Étrangement cohérent et bizarrement agréable. Bigrement intéressant, quoi.