CEN-ProjekT - The Story of Enja (2024) [Hi-Res]

En cet été 2024, le Cen-ProjekT de Chris Engels reprend du service, ou plutôt poursuit sans discontinuer son œuvre musicale avec un 11ème album : The Story Of Enja. Ce titre et la magnifique pochette de l’album nous oriente sans risque de se tromper vers l’heroïc fantasy, que Chris avait déjà abordée dans le somptueux Tales From Avalon. Nous quittons la geste arthurienne pour le peuple mythique des Elfes, popularisé par les incomparables écrits de Tolkien. Comme souvent, le multi-instrumentiste laisse ici la partie de basse à Wolfgang Kropf.

Avant de plonger dans le monde des Elfes et de rencontrer la belle Enja, une courte « intro » en forme d’ouverture orchestrale, nous immerge peu à peu dans une forêt mystérieuse. On enchaine sur la naissance et la jeunesse de l’héroïne et, première surprise et nouveauté, « Born in the Enchanted Forest » fait appel à une voix féminine ! Bon d’un autre côté, on imaginait mal notre Elfe incarnée par un baryton ou une voix de basse. A vrai dire, Chris avait initié la chose lors d’un morceau du précédent album, Arcane Sonic. Nous n’en saurons cependant pas plus sur qui se cache derrière cette voix. Musique ample, chœurs, ambiance grandiose teintée d’une certaine mélancolie caractérisent ce morceau.
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« Encounter with the Elven Prince » débute sur un air folklorique elfique. Le morceau poursuit sur un ton volontiers badin et primesautier, toutefois empreint d’une certaine solennité : il s’agit ici tout de même d’un prince. Au pays des elfes même les fleurs sont magiques, et « The Quest for the Crystal Flower » est une autre de ces chansons lyriques et solennelles qui caractérisent cet album.

« The Rescue of the Moonstone Dragon » nous vaut une belle balade en mode majeur, alternant entre le pastoral (guitare acoustique, flûte) et le refrain, plus emphatique. Place à la danse des feux follets avec « The Dance of the Will-o´-the-Wisps » qui prend des accents du YES des débuts. « The Guardian of the Ancient Oak » ne manque pas de grandeur, comme la plupart des morceaux de l’album, mais se ménage de beaux moments plus pastoraux. « The Melody of the River Sprite », avec la puissance des ses riffs et son fort contenu mélodique, me fait penser à Saga. La guitare saturée n’est habituellement pas l’instrument qu’on entend le plus dans la musique de Chris ! Maître des claviers, il fait aussi preuve d’un beau métier de guitariste.