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Dick Annegarn - Folk Talk (2011)

Dick Annegarn - Folk Talk (2011)

BAND/ARTIST: Dick Annegarn

Tracklist

01. Careless Love
02. Fever
03. Saint-James Infirmary
04. Worried Man Blues
05. Don't Think Twice, It's Alright
06. Down in the Valley
07. Ox Driver's Song
08. The House of the Rising Sun
09. This Train
10. Black Girl (In the Pines)
11. Georgia on My Mind
12. Little Boxes
13. Love Me Tender
14. Oh What a Beautiful City

Depuis belle lurette, Dick Annegarn baguenaude, musarde entre pays et villes (La Haye qui le vit naître, la France qui lui réserva les yeux de Chimène à l’occasion de son premier album – 1973 -, Bruxelles à qui il réserva l’une de ses plus belles compositions), entre genres (la chanson dite de variété, le blues) et gens (du bluesman Robert Pete Williams à l’éminence accordéonistique Richard Galliano). Car le chanteur est homme de mémoire et d’émotion. La mémoire, c’est celle d’une précédente session (Soleil du Soir, 2008) qui lui permit de faire la connaissance du guitariste franco-californien Freddy Koella, et de revenir de son voyage aux Amériques armé d’une Gibson 1931, emblème à six cordes du Delta du Mississippi. L’émotion, au mois de janvier 2009, c’est celle de l’élection d’un Noir à la Maison Blanche, et la réappropriation in petto par Springsteen et consorts de tout un pan de la culture populaire américaine, symbolisé par un Woody Guthrie qui arborait sur sa pauvre guitare le définitif : « This machine kill fascits ». Et, donc, Folk Talk constitue la mémoire, et l’émotion, d’un nouveau périple de l’autre côté de la grande eau, derechef au côté de Koella. Là, une équipe réduite (deux choristes néo-orléanaises, un bout d’harmonica ici, et là et partout la guitare acoustique en picking autodidacte) et un immense répertoire (Bob Dylan, Ray Charles, The Animals ou Elvis Presley ont été réquisitionnés) permettent au petit garçon presque sexagénaire de retrouver les douces années de ses seize ans, alors qu’il découvrait la musique, et la vie pour tout dire. Car c’est la vie qui enflamme ici chaque partition : l’amour (« Love Me Tender »), la détresse sociale (« Saint James Infirmary », « The House of the Rising Sun ») et les temps modernes (« Little Boxes »). Pour la bonne bouche (qui fait les mélodies de même tonneau), on pourrait également battre le rappel de l’ombre portée d’incunables jadis immortalisés par Louis Armstrong, Kurt Cobain ou Leadbelly, tous personnages hautement recommandables. Annegarn emballe le tout avec cette voix de colosse tendre, entre cœur et rocaille, qui l’a fait identifier au mitan de toute une génération de troubadours. Folk Talk est un juke-box de l’âme, bleu comme le ciel des gens biens, bleu comme les traces de coups qu’Annegarn porte en son cœur, blues comme cette musique qui ne fait pas beaucoup de bruit mais offre une richesse inversement proportionnelle aux décibels dispensés.

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