Maria Bethânia - Oásis de Bethânia (2012)
BAND/ARTIST: Maria Bethânia
- Title: Oásis de Bethânia
- Year Of Release: 2012
- Label: Biscoito Fino
- Genre: MPB, Latin, Bossa Nova
- Quality: flac lossless (tracks)
- Total Time: 00:39:26
- Total Size: 205 mb
- WebSite: Album Preview
Tracklist
01. Lágrima
02. O Velho Francisco / Lenda Viva
03. Vive
04. Casablanca
05. Calmaria / Nao Sei Quantas Almas Tenho
06. Fado
07. Barulho
08. Lágrima / Calúnia
09. Carta de Amor
10. Salmo
Mettons les choses au point : à 66 ans, la sœur de Caetano Veloso n’est pas une chanteuse. Un symbole (la première artiste brésilienne à avoir vendu plus d’un million de disques), une icône (et pionnière du tropicalisme), et une travailleuse acharnée (enregistrant pratiquement un album par an depuis les débuts de sa carrière, celui qui nous occupe ici portant peu ou prou la cinquantième référence dans sa discographie), mais une simple chanteuse, non. L’étiquette serait par trop réductrice pour Maria la sublime. Si la photo d’Oásis de Bethânia est bonne, elle doit traduire le caractère méditatif, minimaliste, et décharné de l’entreprise : c’est naturellement le cas, avec des vocalises retenues (alors qu’on a connu la dame dans des contextes bien plus baroques, voire des interprétations carrément théâtrales), et une instrumentation acoustique (entre guitares et berimbau, bandolim et piano) qui recentrent l’attention sur ce chant pudique et nuancé tout à la fois. Et si les informations sont fondées, le disque a toutes les apparences d’un projet très personnel et intime, puisque la chanteuse l’a produit elle-même, simplement soutenu par le bassiste Jorge Helder. Les hommes de Maria Bethânia ne se sont pas moins empressés autour de leur déesse artistique : le très fidèle Jaime Alem tient la guitare sur une chanson (« Fado »), Lenine en fait de même dans la version du « O Velho Francisco » de Chico Buarque et Djavan a offert la suavité concentrée de « Vive ». Dans la simplicité absolue des dix refrains de l’album, les plus de sept minutes de « Carta de Amor » contrastent par leur caractère protéiforme : sur une musique de Paulo Cesar Pinheiro, Bethânia évoque en effet, comme en une chanson de gestes, son Bahia originel, entre chant et interprétation de texte, et on éprouve le sentiment de retrouver alors les premières amours de la dame. Comme un grand cru, Maria Bethânia se bonifie au fil des ans. La profondeur de son chant ne nuit naturellement pas à la subtilité de ses interprétations : dans son imaginaire, la douceur, la tendresse et la sensualité prennent désormais souvent le pas sur la dramatisation, qui resta longtemps sa marque de fabrique. Magnifiée par son enracinement poétique, cette évolution ne peut que nous la rendre plus chère.
01. Lágrima
02. O Velho Francisco / Lenda Viva
03. Vive
04. Casablanca
05. Calmaria / Nao Sei Quantas Almas Tenho
06. Fado
07. Barulho
08. Lágrima / Calúnia
09. Carta de Amor
10. Salmo
Mettons les choses au point : à 66 ans, la sœur de Caetano Veloso n’est pas une chanteuse. Un symbole (la première artiste brésilienne à avoir vendu plus d’un million de disques), une icône (et pionnière du tropicalisme), et une travailleuse acharnée (enregistrant pratiquement un album par an depuis les débuts de sa carrière, celui qui nous occupe ici portant peu ou prou la cinquantième référence dans sa discographie), mais une simple chanteuse, non. L’étiquette serait par trop réductrice pour Maria la sublime. Si la photo d’Oásis de Bethânia est bonne, elle doit traduire le caractère méditatif, minimaliste, et décharné de l’entreprise : c’est naturellement le cas, avec des vocalises retenues (alors qu’on a connu la dame dans des contextes bien plus baroques, voire des interprétations carrément théâtrales), et une instrumentation acoustique (entre guitares et berimbau, bandolim et piano) qui recentrent l’attention sur ce chant pudique et nuancé tout à la fois. Et si les informations sont fondées, le disque a toutes les apparences d’un projet très personnel et intime, puisque la chanteuse l’a produit elle-même, simplement soutenu par le bassiste Jorge Helder. Les hommes de Maria Bethânia ne se sont pas moins empressés autour de leur déesse artistique : le très fidèle Jaime Alem tient la guitare sur une chanson (« Fado »), Lenine en fait de même dans la version du « O Velho Francisco » de Chico Buarque et Djavan a offert la suavité concentrée de « Vive ». Dans la simplicité absolue des dix refrains de l’album, les plus de sept minutes de « Carta de Amor » contrastent par leur caractère protéiforme : sur une musique de Paulo Cesar Pinheiro, Bethânia évoque en effet, comme en une chanson de gestes, son Bahia originel, entre chant et interprétation de texte, et on éprouve le sentiment de retrouver alors les premières amours de la dame. Comme un grand cru, Maria Bethânia se bonifie au fil des ans. La profondeur de son chant ne nuit naturellement pas à la subtilité de ses interprétations : dans son imaginaire, la douceur, la tendresse et la sensualité prennent désormais souvent le pas sur la dramatisation, qui resta longtemps sa marque de fabrique. Magnifiée par son enracinement poétique, cette évolution ne peut que nous la rendre plus chère.
Bossa Nova | World | Latin | FLAC / APE
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