John Mayall & The Bluesbreakers - Crusade (Deluxe Edition) (1967)
BAND/ARTIST: John Mayall, The Bluesbreakers
- Title: Crusade (Deluxe Edition)
- Year Of Release: 1967
- Label: UMC-Decca
- Genre: Blues
- Quality: flac lossless (tracks)
- Total Time: 01:18:44
- Total Size: 453 mb
- WebSite: Album Preview
Tracklist
01. Oh Pretty Woman
02. Stand Back Baby
03. My Time After A While
04. Snowy Wood
05. Man Of Stone
06. Tears In My Eyes
07. Driving Sideways
08. The Death Of J.B. Lenoir
09. I Can't Quit You Baby
10. Streamline
11. Me And My Woman
12. Checkin' Up On My Baby
13. Curly
14. Rubber Duck
15. Greeny
16. Missing You
17. Please Don't Tell
18. Your Funeral And My Trial
19. Double Trouble
20. It Hurts Me Too
21. Suspicions (Pt. One)
22. Suspicions (Pt. Two)
En deux années, les Bluesbreakers auront posé les jalons de ce que doit être la musique qu’on aime : du blues au plus haut niveau, comme peut l’imaginer un public blanc : simple, dégraissé et enraciné. Bien que le titre de cet album puisse de nos jours paraître légèrement outrancier, il synthétise à merveille l’état d’esprit dans lequel se trouvaient, au milieu des années soixante, les jeunes gens (spécialement britanniques) fans de blues : révérence gardée au Sacré Graal des bluesmen noirs (léger avantage concédé à la scène de Chicago) et pureté allouée aux musiciens, ne s’embarrassant pas des afféteries de leurs collègues de la pop music.
Cette démarche est exactement celle de John Mayall, parrain du blues anglais et grand pourvoyeur de talents en herbe. En ce sens, Crusade constitue, rétrospectivement et involontairement, la conclusion d’une flamboyante trilogie : après Bluesbreakers with Eric Clapton, et un A Hard Road mettant en scène Peter Green, parti fonder Fleetwood Mac, l’album propulse en effet en pleine lumière la nouvelle recrue du patron, ce Mick Taylor à peine âgé de dix-neuf ans.
Ici encore, amateurs et critiques se sont demandés comment Taylor allait pouvoir assurer la succession : son jeu de guitare répond, avec intelligence et toupet, à la question, en offrant une manière de synthèse lumineuse entre la chaleureuse précision d’Eric Clapton et l’attaque très progressive de Peter Green, oscillant en permanence sur un tapis volant. Le jeune guitariste démontre tout au long du disque qu’il sait être dynamique et incisif sans sombrer dans l’agressivité.
Mike Vernon produit avec sa simplicité habituelle, John McVie assoit la rythmique d’une basse impériale, ici tour à tour soutenue par les batteries de Hughie Flint ou de Keef Hartley. Quant à John Mayall, désormais habituel multi-instrumentiste, il fournit des compositions originales tout à fait orthodoxes et choisit quelques standards de bonne facture (Sonny Boy Williamson, Freddie King).
On peut simplement penser que si Crusade n’avait pas été complètement livré au talent d’un seul beau jeune homme à guitare (paradoxalement, le chef d’orchestre ne transcende pas toujours le propos), cela aurait été un chef d’œuvre. Contentons-nous de ce qu’il est : un très bon disque.
01. Oh Pretty Woman
02. Stand Back Baby
03. My Time After A While
04. Snowy Wood
05. Man Of Stone
06. Tears In My Eyes
07. Driving Sideways
08. The Death Of J.B. Lenoir
09. I Can't Quit You Baby
10. Streamline
11. Me And My Woman
12. Checkin' Up On My Baby
13. Curly
14. Rubber Duck
15. Greeny
16. Missing You
17. Please Don't Tell
18. Your Funeral And My Trial
19. Double Trouble
20. It Hurts Me Too
21. Suspicions (Pt. One)
22. Suspicions (Pt. Two)
En deux années, les Bluesbreakers auront posé les jalons de ce que doit être la musique qu’on aime : du blues au plus haut niveau, comme peut l’imaginer un public blanc : simple, dégraissé et enraciné. Bien que le titre de cet album puisse de nos jours paraître légèrement outrancier, il synthétise à merveille l’état d’esprit dans lequel se trouvaient, au milieu des années soixante, les jeunes gens (spécialement britanniques) fans de blues : révérence gardée au Sacré Graal des bluesmen noirs (léger avantage concédé à la scène de Chicago) et pureté allouée aux musiciens, ne s’embarrassant pas des afféteries de leurs collègues de la pop music.
Cette démarche est exactement celle de John Mayall, parrain du blues anglais et grand pourvoyeur de talents en herbe. En ce sens, Crusade constitue, rétrospectivement et involontairement, la conclusion d’une flamboyante trilogie : après Bluesbreakers with Eric Clapton, et un A Hard Road mettant en scène Peter Green, parti fonder Fleetwood Mac, l’album propulse en effet en pleine lumière la nouvelle recrue du patron, ce Mick Taylor à peine âgé de dix-neuf ans.
Ici encore, amateurs et critiques se sont demandés comment Taylor allait pouvoir assurer la succession : son jeu de guitare répond, avec intelligence et toupet, à la question, en offrant une manière de synthèse lumineuse entre la chaleureuse précision d’Eric Clapton et l’attaque très progressive de Peter Green, oscillant en permanence sur un tapis volant. Le jeune guitariste démontre tout au long du disque qu’il sait être dynamique et incisif sans sombrer dans l’agressivité.
Mike Vernon produit avec sa simplicité habituelle, John McVie assoit la rythmique d’une basse impériale, ici tour à tour soutenue par les batteries de Hughie Flint ou de Keef Hartley. Quant à John Mayall, désormais habituel multi-instrumentiste, il fournit des compositions originales tout à fait orthodoxes et choisit quelques standards de bonne facture (Sonny Boy Williamson, Freddie King).
On peut simplement penser que si Crusade n’avait pas été complètement livré au talent d’un seul beau jeune homme à guitare (paradoxalement, le chef d’orchestre ne transcende pas toujours le propos), cela aurait été un chef d’œuvre. Contentons-nous de ce qu’il est : un très bon disque.
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