The The - Mind Bomb (1989)
BAND/ARTIST: The The
- Title: Mind Bomb
- Year Of Release: 1989
- Label: Epic
- Genre: Country Rock
- Quality: mp3 320 kbps / flac lossless (tracks)
- Total Time: 00:45:57
- Total Size: 114 / 259 mb
- WebSite: Album Preview
Tracklist
01. Good Morning Beautiful
02. Armageddon Days (Are Here Again)
03. The Violence Of Truth
04. Kingdom Of Rain
05. The Beat(en) Generation
06. August & September
07. Gravitate To Me
08. Beyond Love
En raison de ses textes au caractère politico-religieux fleurant bon la mégalomanie galopante, Mind Bomb est généralement considéré comme l’album le plus controversé de The The. Difficile pourtant, à la réécoute, de savoir ce qui agace le plus dans cet album : les textes eux-mêmes, sentencieux et effectivement assez imbuvables, ou l’absence presque totale de chansons autour de ces textes... Car si Mind bomb est un disque raté – et il l’est en effet, ce qui est d’autant plus difficile à admettre qu’il s’agit d’un cas isolé dans le parcours plutôt exemplaire de Matt Johnson – c’est surtout en raison du formidable gâchis de talents qu’il donne à voir. Ainsi, des producteurs aussi doués que Roli Mosimann et Warne Livesey (tous deux déjà présents sur Infected), malgré tous leurs efforts, ne parviennent pas à transformer les embryons de chansons de Mind bomb en autre chose que des jams informes, mêlant jazz-rock soft (« The Violence of Truth »), proto-funk bien typé eighties (« Gravitate to Me »), et ballades jazzy courant désespérément à la recherche d’une mélodie (« August & September »). Johnny Marr, en qui même ses contempteurs les plus acharnés s’accordent à reconnaître l’un des plus fins mélodistes de la pop anglaise, est quant à lui réduit à faire de la figuration, anônnant un riff funky de seconde zone par-ci, sortant sa pédale wah-wah en pure perte par-là. Le plus flagrant exemple de sous-emploi du disque reste cependant encore celui de Matt Johnson lui-même, qui, peut-être en raison du délire néo-christique semblant l’animer à cette époque, s’auto-condamne (pour expier ses fautes ?) à ne rien écrire qui pourrait ressembler de près ou de loin à une chanson digne de ce nom – l’ouverture du disque, « Good Morning Beautiful », est à ce titre édifiante : Johnson semble vouloir y prouver que sa seule voix, déclamant un monologue fumeux posé sur trois accords tournant en boucle, est capable de retenir l’attention de l’auditeur huit minutes durant... L’exercice n’est – évidemment - pas concluant. Pourtant, dans les rares moments où il lâche prise, le leader de The The offre des moments de grâce assez sidérants : « The Beat(en) Generation », avec ses arpèges mélancoliques, offre ainsi un avant-goût de la voie que suivra Johnson sur l’album suivant, le sublime Dusk ; et « Armagedon Days (Are Here Again) », malgré son texte, qui est peut-êre le plus gratiné de tout le disque, reste malgré tout dans les esprits grâce à une mélodie instantanément mémorisable et une production, certes peu finaude, mais efficace – ce titre n’aurait d’ailleurs sans doute pas dépareillé sur Infected. Loin d’apporter une quelconque consolation, ces deux titres ne font que rendre plus rageante encore la vacuité du reste du disque – peut-être d’ailleurs était-ce précisément leur rôle, dans le cerveau retors de Matt Johnson. Cerveau qui, avec cet album, a cru larguer une « bombe », quand il n’a maladroitement lancé qu’un pétard mouillé.
01. Good Morning Beautiful
02. Armageddon Days (Are Here Again)
03. The Violence Of Truth
04. Kingdom Of Rain
05. The Beat(en) Generation
06. August & September
07. Gravitate To Me
08. Beyond Love
En raison de ses textes au caractère politico-religieux fleurant bon la mégalomanie galopante, Mind Bomb est généralement considéré comme l’album le plus controversé de The The. Difficile pourtant, à la réécoute, de savoir ce qui agace le plus dans cet album : les textes eux-mêmes, sentencieux et effectivement assez imbuvables, ou l’absence presque totale de chansons autour de ces textes... Car si Mind bomb est un disque raté – et il l’est en effet, ce qui est d’autant plus difficile à admettre qu’il s’agit d’un cas isolé dans le parcours plutôt exemplaire de Matt Johnson – c’est surtout en raison du formidable gâchis de talents qu’il donne à voir. Ainsi, des producteurs aussi doués que Roli Mosimann et Warne Livesey (tous deux déjà présents sur Infected), malgré tous leurs efforts, ne parviennent pas à transformer les embryons de chansons de Mind bomb en autre chose que des jams informes, mêlant jazz-rock soft (« The Violence of Truth »), proto-funk bien typé eighties (« Gravitate to Me »), et ballades jazzy courant désespérément à la recherche d’une mélodie (« August & September »). Johnny Marr, en qui même ses contempteurs les plus acharnés s’accordent à reconnaître l’un des plus fins mélodistes de la pop anglaise, est quant à lui réduit à faire de la figuration, anônnant un riff funky de seconde zone par-ci, sortant sa pédale wah-wah en pure perte par-là. Le plus flagrant exemple de sous-emploi du disque reste cependant encore celui de Matt Johnson lui-même, qui, peut-être en raison du délire néo-christique semblant l’animer à cette époque, s’auto-condamne (pour expier ses fautes ?) à ne rien écrire qui pourrait ressembler de près ou de loin à une chanson digne de ce nom – l’ouverture du disque, « Good Morning Beautiful », est à ce titre édifiante : Johnson semble vouloir y prouver que sa seule voix, déclamant un monologue fumeux posé sur trois accords tournant en boucle, est capable de retenir l’attention de l’auditeur huit minutes durant... L’exercice n’est – évidemment - pas concluant. Pourtant, dans les rares moments où il lâche prise, le leader de The The offre des moments de grâce assez sidérants : « The Beat(en) Generation », avec ses arpèges mélancoliques, offre ainsi un avant-goût de la voie que suivra Johnson sur l’album suivant, le sublime Dusk ; et « Armagedon Days (Are Here Again) », malgré son texte, qui est peut-êre le plus gratiné de tout le disque, reste malgré tout dans les esprits grâce à une mélodie instantanément mémorisable et une production, certes peu finaude, mais efficace – ce titre n’aurait d’ailleurs sans doute pas dépareillé sur Infected. Loin d’apporter une quelconque consolation, ces deux titres ne font que rendre plus rageante encore la vacuité du reste du disque – peut-être d’ailleurs était-ce précisément leur rôle, dans le cerveau retors de Matt Johnson. Cerveau qui, avec cet album, a cru larguer une « bombe », quand il n’a maladroitement lancé qu’un pétard mouillé.
Country | Rock | FLAC / APE | Mp3
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