Fabulous Sheep - Social Violence (2022)

Souvenez-vous lorsque Fabulous Sheep avait débarqué en 2019 avec un premier album incandescent. Le quintet originaire de Béziers nous avait offert une bonne dose de rock’n’roll bien furieux qui a fait des ravages sur la scène. Trois années se sont écoulées et il est l’heure pour eux de revenir en pleine forme avec leur successeur intitulé Social Violence.

Et c’est reparti pour onze nouvelles bombes soniques bien brûlantes que sauront concocter le quintet de Béziers. Fabulous Sheep s’offre les services d’un certain Jim Diamond aux manettes qui leur permet de cogner dur avec des brûlots fantasques tels que l’entrée en matière qui s’intitule « We Fight » tous riffs sortis dehors avant d’enchaîner avec les débridés et fougueux « Dogs », « Believe In God » et « Future Is Unwritten » où le groupe redéfinit les codes du no future comme personne.

Le bouton “play” engagé, il ne vous restera que quelques millisecondes pour vous éloigner des enceintes si vous n’avez pas pensé à baisser le volume. Puis finalement le laisser poussé à fond, car c’est comme ça que s’écoute ce disque rageur, pêchu, rempli d’énergie – positive –, malgré un titre qui laisse augurer des oreilles noyées d’acouphènes. Dix ans de carrière et une passion marquée pour The Clash, entre autres groupes punk rock londoniens à rythmiques plombées, le tout mis en son par l’Américain Jim Diamond (producteur de The White Stripes). Mais s’il y a la forme, le fond ne fait pas de la figuration, c’est un rock de combat, militant qui caractérise la formation biterroise, dont la ville a oublié l’existence de sa jeunesse depuis deux mandatures. Ça bastonne à tous les étages.

S’orientant vers des influences dignes de The Libertines ou bien encore de The Strokes sur « Parasites » et « Satellite » entre autres, Fabulous Sheep se réinvente quelque peu sans trahir ses origines. Il ne fait aucun doute que le groupe de Béziers se complaît dans des influences plus revival avec « Mediterranean Cemetery » et « Run » montrant qu’ils savent maîtriser ces codes avec brio. Après un final de bravoure qu’est « Keep On Dancing », ce Social Violence est à la portée de tous montrant un Fabulous Sheep plus flamboyant que jamais.