Roseland - Unsaid Words (2022)

Il y a deux années de cela, on était agréablement surpris par la trajectoire solo de Roseland avec un premier disque emblématique du nom de To Save What Is Left . À mille lieues de ce qui a fait la réputation de Génial au Japon, la musicienne bordelaise a étonné en empruntant une tournure plus sombre de sa musique. Deux ans plus tard, Emeline Marceau récidive avec son successeur nommé Unsaid Words.

Très vite, Roseland creuse le sillon avec cette fusion entre synth-rock, post-punk et dream-pop où elle alterne les ambiances comme cela lui chante. En douze titres, la moitié de Génial au Japon continue de nous enivrer à travers ces épopées aussi bien anxiogènes que libératrices que sont « Eternal Eyes » en guise d’introduction oppressante avant d’embarquer vers des terrains pour les moins intenses avec « All I Want », « Stop » et « Let It Go » qui nous submergent à chaque écoute.

Unsaid Words creuse le sillon avec ce contraste d’émotions qui fera la force des compositions de Roseland. Avec des morceaux forts en caractères que sont « After Tonight » et « Take It Easy », Emeline Marceau maîtrise toute la science musicale rappelant les élucubrations de Bradford Cox notamment sur les lancinants « Glide Time » et « Perroquet ». Tantôt sombre tantôt onirique, le second disque de la moitié de Génial au Japon enfonce le clou tout en faisant paraître sa personnalité hors normes.