Marc Coppey, Peter Laul - Sonates Russes (2006)
BAND/ARTIST: Marc Coppey, Peter Laul
- Title: Sonates Russes
- Year Of Release: 2006
- Label: Aeon
- Genre: Classical
- Quality: FLAC (tracks) / MP3 320 Kbps
- Total Time: 01:51:51
- Total Size: 489 / 284 Mb
- WebSite: Album Preview
Tracklist:
CD 1
Sonata for Cello and Piano in G minor, op. 19 (Serge Rachmaninoff)
1. I. Lento - Allegro moderato - Moderato 13:09
2. II. Allegro scherzando 06:00
3. III. Andante 06:24
4. IV. Allegro mosso - Moderato - Vivace 10:13
Sonata for Cello and Piano in C Major, Op. 119 (Serge Rachmaninoff)
5. I. Andante grave - Moderato animato - Allegro moderato 10:18
6. II. Moderato - Andante dolce 04:32
7. III. Allegro ma non troppo 08:30
CD 2
Sonata for Cello and Piano in D Minor, Op. 40 (Dimitri Chostakovitch)
1. I. Allegro ma non troppo 11:52
2. II. Allegro 03:21
3. III. Largo 08:35
4. IV. Allegro 03:51
Sonata for Cello and Piano (Alfred Schnittke)
5. I. Largo 04:18
6. II. Presto 06:15
7. III. Largo 14:33
Performers:
Marc Coppey, violoncelle
Peter Laul, piano
CD 1
Sonata for Cello and Piano in G minor, op. 19 (Serge Rachmaninoff)
1. I. Lento - Allegro moderato - Moderato 13:09
2. II. Allegro scherzando 06:00
3. III. Andante 06:24
4. IV. Allegro mosso - Moderato - Vivace 10:13
Sonata for Cello and Piano in C Major, Op. 119 (Serge Rachmaninoff)
5. I. Andante grave - Moderato animato - Allegro moderato 10:18
6. II. Moderato - Andante dolce 04:32
7. III. Allegro ma non troppo 08:30
CD 2
Sonata for Cello and Piano in D Minor, Op. 40 (Dimitri Chostakovitch)
1. I. Allegro ma non troppo 11:52
2. II. Allegro 03:21
3. III. Largo 08:35
4. IV. Allegro 03:51
Sonata for Cello and Piano (Alfred Schnittke)
5. I. Largo 04:18
6. II. Presto 06:15
7. III. Largo 14:33
Performers:
Marc Coppey, violoncelle
Peter Laul, piano
C’est, à notre connaissance, la première fois qu’un enregistrement rassemble les quatre présentes sonates pour violoncelle et piano. Et pour ce faire, le « jeune » label Aeon s’assure le concours de deux personnalités déjà « porteuses ». Marc Coppey, l’ex violoncelliste du quatuor Ysaÿe (de 1995 à 2000), de plus en plus présent au concert comme au disque, et dont nous mentionnerons, pour mémoire, deux des enregistrements les plus remarqués : le Quintette à deux violoncelles de Schubert avec les Pražák, et surtout les six Suites pour violoncelle seul de J. S. Bach (déjà chez Aeon). Quant au pianiste russe Peter Laul, lauréat (2000) du concours Scriabine de Moscou, ses apparitions en récital ou comme chambriste ne lui ont valu que la plus grande satisfaction du public et les louanges les plus flatteuses de la critique. Partant de ces hypothèses, on peut s’attendre, et avant toute écoute, à une réussite technique – instrumentalement parlant – et artistique de haute tenue : ce qu’on aura effectivement vérifié.
Cela dit, une mise en garde s’impose. Amateurs de violoncelle glamour chantant la romance, passez votre chemin! ce disque ne vous comblera pas. Ces sonates-là ne chantent ni la mélancolie des steppes, ni n’évoquent le cours tranquille de la Volga, ni même les amours de quelque Ivan pour Tania ; car hormis le troisième mouvement Andante de la sonate de Rachmaninov (la plus souvent jouée, enregistrée et donc connue), épisode d’un beau lyrisme et d’une grande richesse mélodique, ces pièces tournent le dos au post-romantisme occidental : elles sont autant de jalons-témoins sur le chemin d’une musique en pleine mutation tout au long de ce XXe siècle ; et comme telles, elles privilégient le rythme, les jeux de sonorités, les dissonances.
Parmi les plus belles réussites de ces interprétations, soulignons, dans la sonate de Chostakovitch, la remarquable contribution pianistique de Peter Laul, souverain dans l’accompagnement arpégé de l’Allegro initial et dont les accords percussifs du second Allegro (un épisode qui évoque étrangement le Katchaturian de Gayaneh!), confèrent au violoncelle un saisissant relief. Enjoué et très virtuose, pour les deux instruments, l’Allegro final (autre clin d’œil à…Prokofiev, cette fois?) offre un des rares moments de « détente » permis par ces partitions le plus souvent graves et austères (Schnittke!). De même s’impose, par son caractère plaisant, sa variété et originalité d’écriture, l’Allegro de la sonate de Prokofiev. Et, dans un tout autre registre, l’auditeur ne peut demeurer indifférent au long Largo faisant suite (et fin) à l’ahurissant Presto central de la pièce de Schnittke, abîme de douleur, de solitude et de désolation…
Dans la sonate de Rachmaninov, enfin (seule pièce ici qui s’attarde encore quelque peu dans un certain romantisme), la sonorité du Matteo Goffriller (début XVIIIe) de Marc Coppey fait merveille et cette interprétation l’emporte aisément, par exemple, sur la version Truls Mørk / Jean-Yves Thibaudet (Rachmaninov / Miaskovski, chez Virgin), au phrasé moins convaincant et au piano plus « dur ».
En dépit d’une présentation digipack bien peu attractive (le label Aeon semble donner volontiers dans le flou sinon le glauque, du style images de film noir américain…), cette réalisation, de qualité technique soignée, a le mérite de proposer quatre œuvres majeures de la « littérature » pour violoncelle et piano, et de surcroît servies par des interprètes idéalement inspirés.
Cela dit, une mise en garde s’impose. Amateurs de violoncelle glamour chantant la romance, passez votre chemin! ce disque ne vous comblera pas. Ces sonates-là ne chantent ni la mélancolie des steppes, ni n’évoquent le cours tranquille de la Volga, ni même les amours de quelque Ivan pour Tania ; car hormis le troisième mouvement Andante de la sonate de Rachmaninov (la plus souvent jouée, enregistrée et donc connue), épisode d’un beau lyrisme et d’une grande richesse mélodique, ces pièces tournent le dos au post-romantisme occidental : elles sont autant de jalons-témoins sur le chemin d’une musique en pleine mutation tout au long de ce XXe siècle ; et comme telles, elles privilégient le rythme, les jeux de sonorités, les dissonances.
Parmi les plus belles réussites de ces interprétations, soulignons, dans la sonate de Chostakovitch, la remarquable contribution pianistique de Peter Laul, souverain dans l’accompagnement arpégé de l’Allegro initial et dont les accords percussifs du second Allegro (un épisode qui évoque étrangement le Katchaturian de Gayaneh!), confèrent au violoncelle un saisissant relief. Enjoué et très virtuose, pour les deux instruments, l’Allegro final (autre clin d’œil à…Prokofiev, cette fois?) offre un des rares moments de « détente » permis par ces partitions le plus souvent graves et austères (Schnittke!). De même s’impose, par son caractère plaisant, sa variété et originalité d’écriture, l’Allegro de la sonate de Prokofiev. Et, dans un tout autre registre, l’auditeur ne peut demeurer indifférent au long Largo faisant suite (et fin) à l’ahurissant Presto central de la pièce de Schnittke, abîme de douleur, de solitude et de désolation…
Dans la sonate de Rachmaninov, enfin (seule pièce ici qui s’attarde encore quelque peu dans un certain romantisme), la sonorité du Matteo Goffriller (début XVIIIe) de Marc Coppey fait merveille et cette interprétation l’emporte aisément, par exemple, sur la version Truls Mørk / Jean-Yves Thibaudet (Rachmaninov / Miaskovski, chez Virgin), au phrasé moins convaincant et au piano plus « dur ».
En dépit d’une présentation digipack bien peu attractive (le label Aeon semble donner volontiers dans le flou sinon le glauque, du style images de film noir américain…), cette réalisation, de qualité technique soignée, a le mérite de proposer quatre œuvres majeures de la « littérature » pour violoncelle et piano, et de surcroît servies par des interprètes idéalement inspirés.
Classical | FLAC / APE | Mp3
As a ISRA.CLOUD's PREMIUM member you will have the following benefits:
- Unlimited high speed downloads
- Download directly without waiting time
- Unlimited parallel downloads
- Support for download accelerators
- No advertising
- Resume broken downloads