Lisa Mitchell - Wonder (2010)
BAND/ARTIST: Lisa Mitchell
- Title: Wonder
- Year Of Release: 2010
- Label: RCA Records Label
- Genre: Singer-Songwriter, Folk, Pop Folk
- Quality: flac lossless (tracks)
- Total Time: 00:52:00
- Total Size: 336 mb
- WebSite: Album Preview
Tracklist
01. Oh What a Beautiful Morning
02. Neopolitan Dreams (Album Version)
03. So Jealous
04. Coin Laundry
05. Clean White Love
06. Pirouette
07. Love Letter
08. Oh! Hark!
09. Red Wine Lips
10. Sidekick
11. Stevie
12. Animals
13. Valium
14. Sue
Que Lisa Mitchell ait terminé sixième d’un télé-crochet australien laisse entendre à quel point on s’apprête à, au mieux accueillir son premier effort avec une indifférence polie, au pire à en faire du petit bois, d’autant que cet album, d’ores et déjà certifié platine (et la triomphale tournée et autres nominations aux Victoires de la Musique locales qui ont suivi), ne peut que susciter sarcasmes acides, et condamnations péremptoires d’un marketing parfaitement calibré.
On a tort. Laissons en effet choir le handicap face aux soi-disant élites des trois singles à succès (« Clean White Love », « Coin Laundry », et « Oh ! Ark ! »), et autres prestigieuses collaborations, avec entre autres Ben Lee ou Ed Harcourt, et posons les armes : Wonder est un album entêtant, que l’on peut accueillir, non pas avec bienveillance, mais bien plaisir, dans notre cosy, où la jeune fille d’origine britannique (elle n’a que dix-neuf ans au moment des sessions) fait preuve d’une étonnante maturité (qui confine parfois, dans sa grâce naturelle à habiter des refrains addictifs, au joyeux culot de son âge).
Bien entendu, on constate à chaque couplet que Mitchell a sans nul doute beaucoup écouté les Cocteau Twins, Tori Amos, ou Kate Bush, mais l’on pourrait craindre pires influences. Il lui a en outre certainement fallu beaucoup d’énergie pour s’extraire de la voie toute tracée, et parsemée de paillettes, qui la conduisait à un sort ultra-médiatique, et parfaitement banal. Dans les contradictions d’une sensibilité musicale nourrie d’apparente légèreté (le faussement quiet « What A Beautiful Morning ! » en ouverture), et des moments franchement sépulcraux (le piano hanté de « Pirouette »), elle est récompensée de cette intransigeance, et, pour tout dire, dignité.
Ici, toutes les chansons ont leur place, et ne confinent jamais au remplissage (avec un pompon mérité pour la berceuse hip hop de « Coin Laundry », justement). Ici, on sait gré à Lisa Mitchell d’avoir pris son temps, afin de nous offrir pareils premiers pas dans la cour des grands. Ici, on se sent subitement réconcilié avec un métier qui n’avait pas hésité à hypothéquer l’avenir d’une jeune fille de seize ans, idole des adolescents, en la proclamant futur de la musique australienne. Ou, plus précisément, on applaudit cette âme juvénile, mais bien trempée, qui a su en un éclat de rire sauter par-dessus tous ces chausse-trappes.
01. Oh What a Beautiful Morning
02. Neopolitan Dreams (Album Version)
03. So Jealous
04. Coin Laundry
05. Clean White Love
06. Pirouette
07. Love Letter
08. Oh! Hark!
09. Red Wine Lips
10. Sidekick
11. Stevie
12. Animals
13. Valium
14. Sue
Que Lisa Mitchell ait terminé sixième d’un télé-crochet australien laisse entendre à quel point on s’apprête à, au mieux accueillir son premier effort avec une indifférence polie, au pire à en faire du petit bois, d’autant que cet album, d’ores et déjà certifié platine (et la triomphale tournée et autres nominations aux Victoires de la Musique locales qui ont suivi), ne peut que susciter sarcasmes acides, et condamnations péremptoires d’un marketing parfaitement calibré.
On a tort. Laissons en effet choir le handicap face aux soi-disant élites des trois singles à succès (« Clean White Love », « Coin Laundry », et « Oh ! Ark ! »), et autres prestigieuses collaborations, avec entre autres Ben Lee ou Ed Harcourt, et posons les armes : Wonder est un album entêtant, que l’on peut accueillir, non pas avec bienveillance, mais bien plaisir, dans notre cosy, où la jeune fille d’origine britannique (elle n’a que dix-neuf ans au moment des sessions) fait preuve d’une étonnante maturité (qui confine parfois, dans sa grâce naturelle à habiter des refrains addictifs, au joyeux culot de son âge).
Bien entendu, on constate à chaque couplet que Mitchell a sans nul doute beaucoup écouté les Cocteau Twins, Tori Amos, ou Kate Bush, mais l’on pourrait craindre pires influences. Il lui a en outre certainement fallu beaucoup d’énergie pour s’extraire de la voie toute tracée, et parsemée de paillettes, qui la conduisait à un sort ultra-médiatique, et parfaitement banal. Dans les contradictions d’une sensibilité musicale nourrie d’apparente légèreté (le faussement quiet « What A Beautiful Morning ! » en ouverture), et des moments franchement sépulcraux (le piano hanté de « Pirouette »), elle est récompensée de cette intransigeance, et, pour tout dire, dignité.
Ici, toutes les chansons ont leur place, et ne confinent jamais au remplissage (avec un pompon mérité pour la berceuse hip hop de « Coin Laundry », justement). Ici, on sait gré à Lisa Mitchell d’avoir pris son temps, afin de nous offrir pareils premiers pas dans la cour des grands. Ici, on se sent subitement réconcilié avec un métier qui n’avait pas hésité à hypothéquer l’avenir d’une jeune fille de seize ans, idole des adolescents, en la proclamant futur de la musique australienne. Ou, plus précisément, on applaudit cette âme juvénile, mais bien trempée, qui a su en un éclat de rire sauter par-dessus tous ces chausse-trappes.
Pop | Folk | Rock | FLAC / APE
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