Gilb'R - On danse comme des fous (2021)

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After such a strange year of acceleration/deceleration, it now feels the right time for On Danse Comme Des Fous (“Let’s Dance Like Crazies”), Gilb’r’s first solo album. It’s not his first outing, of course; he is the Versatile Records guru, the ghost from Château Flight alongside I-Cube, and a revenant of our Bright Future. All these past records are, in a way, also his. But ODCDF clearly is its own moment.
Gilb’r has been living in Amsterdam for the last 6 years, a voluntary exile, wandering between his past Red Light district studio (Triangle Days) and the dreamed present of Café Del Pijp.

On Danse Comme Des Fous is the final chapter to necessary meanderings, the light at the end of a tunnel of learning: independence and/in process. Far from being the contrived work of a nerd, ODCF mirrors the Luddite commandments: machines become here the tools of freedom. The record is a spontaneous dance de Saint Guy, a record proud of its imperfections. Gilb’r does not have time for the new codes of hipster ambient. Instead, he leads us back to the 90’s riding some smokey radio waves (the album has its roots in his Radio Nova years), preferring immature psychedelism to prefabricated revival.
Lead by Gilb’r, a now incarnated phantom, the trip always is unexpected (Plant Life). We pass fellow travellers, I-Cube on Super Spreader or Cosmic Neman (Zombie Zombie) in a strange Russian ballet (Я не хочу знать), and, that goes without saying, we will end up totally lost.

On pourrait avoir envie de dire “enfin” mais après cet étrange année d’accélération/décélération, cet épisode qui compte ou ne compte pas, c’est le temps juste pour On Danse Comme Des Fous, le “premier” album de Gilb’R. “Premier” avec des guillemets puisque Gilb’R est le guru de Versatile Records, un fantôme du Chateau Flight avec I-Cube, le spectre de notre Bright Future. Tous ses disques passés sont aussi les siens.

Le sien, n’est pas une affaire d’ego mais un (anti) moment. Un travail aussi, celui qui consiste à devenir soi en continuant d’accompagner les autres

Depuis 5 ans, Gilbert vit à Amsterdam, en exil volontaire, voguant entre son défunt studio du Red Light District (Triangle Days) et le Cafe Del PJP d’un temps présent rêvé.

On Danse Comme Des Fous marque la fin d’une errance nécessaire, la lumière au bout d’un tunnel d’apprentissage: process et indépendance. Il n’est pas le travail d’un maniaque forcené, d’un nouveau nerd, les machines ne sont ici que les outils de la liberté. Ce disque spontané, ludique plus que luddite ronde, est celui d’un charme imparfait aux manques revendiqués.

Gilb’R se joue des nouveaux codes de l’hipster ambient mais on retrouve ici, détournées, les fumées d’une certaine régie DJ des années 90, bien loin des revivals préfabriqués. Le disque refuse aussi le cliché de la maturité au profit d’un psychédélisme chafouin, jamais sur de lui, jamais artificiellement sérieux.
Accompagné par Gilb’R, fantôme décidément de moins en moins absent à lui-même, on voyage improbablement (Plant Life), on croise d’autres passagers, I-Cube sur Super Spreader ou Cosmic Neman (Zombie Zombie) dans un étrange ballet Russe (Я не хочу знать). Et bien sur, on s’y perd, c’est la moindre des choses.