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Joe Perry - Sweetzerland Manifesto (2018)

Joe Perry - Sweetzerland Manifesto (2018)

BAND/ARTIST: Joe Perry

  • Title: Sweetzerland Manifesto
  • Year Of Release: 2018
  • Label: Roman Records l
  • Genre: Classic Rock, Hard Rock
  • Quality: flac lossless
  • Total Time: 00:44:09
  • Total Size: 294 mb
  • WebSite:
Tracklist

01. Rumble in the Jungle
02. I'll Do Happiness
03. Aye, Aye, Aye
04. I Wanna Roll
05. Sick & Tired
06. Haberdasher Blues
07. Spanish Sushi
08. Eve of Destruction
09. I'm Going Crazy
10. Won't Let Me Go


Si Joe Perry passait pour un musicien débonnaire et peu productif au siècle dernier, on ne peut pas dire qu’il a chômé ces quinze dernières années. Tout en tournant de façon relativement intensive avec Aerosmith, il a enregistré trois albums solo, un EP de Noël, et monté Hollywood Vampires avec Alice Cooper et Johnny Depp, supergroupe qui s’est concrétisé par un album et un paquet de dates depuis 2015. Il avait même failli y laisser sa peau, avec un grave malaise en plein concert en juillet 2016. On lui aurait ainsi pardonné un manque de soin sur ce Sweetzerland Manifesto, sachant que, seul ou avec le Joe Perry Project, avec lequel il a enregistré trois albums dans les années 80, il n’a jamais cherché à se compliquer la vie. Lorsqu’il ne satisfaisait pas aux contraintes d’Aerosmith, il avait plutôt tendance à se la jouer rock’n’roll avec quelques copains sans éprouver le besoin d’inventer le fil à cambrer les bananes. Au final, le guitariste semble s’être paradoxalement impliqué dans cet album comme il ne l’avait pas fait depuis Let the Music Do the Talking, son remarquable premier effort avec le Joe Perry Project en 1980, alors qu’il pensait débuter une nouvelle carrière après avoir “définitivement” claqué la porte d’Aerosmith.
Premier signe qui ne trompe pas, il s’est fendu d’une sélection de chanteurs et musiciens pour le moins hétéroclite, alors qu’il aurait pu faire tout lui-même ou presque, comme sur Joe Perry, son premier album solo en 2005. Preuve qu’il avait des idées derrière la tête, à moins que cela ne vienne de Johnny Depp et Bruce Witkin (Marilyn Manson, The White Buffalo, Lulu Gainsbourg, Vanessa Paradis, Hollywood Vampires…) qui l’ont secondé ici, Perry a tenté l’aventure avec des convives inattendus. Le plus surprenant reste le “revenant” Terry Reid sur trois titres (il y en aurait un quatrième en réserve). Courtisé par Jimmy Page alors qu’il n’avait pas 20 ans pour devenir le chanteur de son groupe qui allait devenir Led Zeppelin, il avait gentiment refusé, pour cause de contrat déjà signé, avant de faire de même avec Deep Purple… Ces choix malheureux ont complètement occulté un début de carrière plus que prometteur avec une poignée d’albums qui valent le détour. C’est probablement Johnny Depp, fan avoué comme l’était Jimi Hendrix, qui a dû le recommander à Perry. La présence de David Johansen, sur trois morceaux, est presque aussi étonnante. L’ancien frontman des New York Dolls s’était reconverti en crooner décalé avec Buster Poindexter dans les années 80, tout en jouant régulièrement l’acteur dans des films ou des séries, avant de se lancer dans un folk blues revival au début du millénaire. C’est d’ailleurs cette touche très blues roots qu’il amène sur I Wanna Roll ou Haberdasher Blues qui apporte une saveur toute particulière à cet album. Il ne manque que Tom Waits pour que la fête soit complète.
Autant dire qu’avec tout ça, on est plutôt loin d’Aerosmith, surtout celui qu’on connaît depuis la fin des années 80. La seule exception étant le nerveux Aye, Aye, Aye, emmené par Robin Zander, preux vocaliste de Cheap Trick, souvent associé à Aerosmith depuis une trentaine d’années. Perry n’est monté au micro que sur la reprise boogie du Eve of Destruction, gros hit de Barry McGuire en 1965, pendant que Depp lâchait la guitare pour s’installer à la batterie. Deux instrumentaux viennent compléter le menu, avec même un Spanish Sushi que n’aurait pas renié son idole, Jeff Beck, et sur lequel ses fils, Roman et Tony, sont venus ajouter un peu de modernité avec des machines de bon aloi. À l’image du personnage et de son jeu de guitare unique, Sweetzerland Manifesto reste un album chaleureux et bon enfant. Mais il est surtout beaucoup moins désinvolte et rapidement expédié qu’on pourrait le croire à première écoute.



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