Thomas Monnet - Jehan Alain: Le grand rythme de la vie (2019) [Hi-Res]
BAND/ARTIST: Thomas Monnet
- Title: Jehan Alain: Le grand rythme de la vie
- Year Of Release: 2019
- Label: HORTUS
- Genre: Classical
- Quality: flac 24bits - 96.0kHz +Booklet
- Total Time: 01:00:36
- Total Size: 1016 mb
- WebSite: Album Preview
Tracklist
01. Suite (Jehan Alain): I. Introduction et variations
02. Suite (Jehan Alain): II. Scherzo
03. Suite (Jehan Alain): III. Choral
04. Premier prélude profane
05. Deuxième prélude profane
06. Petite pièce
07. Trois Danses (Jehan Alain): I. Joies
08. Trois Danses (Jehan Alain): II. Deuils
09. Trois Danses (Jehan Alain): III. Luttes
10. Trois Danses (Jehan Alain): Aria
La discographie des pièces pour orgue de Jehan Alain est importante, cependant, la musique de ce génial compositeur livre à chaque fois quelques aspects inédits. Cela s’explique en partie grâce aux nombreuses alternatives des textes musicaux, qui pour la même œuvre, peuvent impliquer des choix parfois difficiles à prendre. Thomas Monnet s’en explique dans le texte du livret. Le grand rythme de la vie, tel est le titre de ce disque, extrait d’une phrase de la main même du compositeur et servant de fil conducteur à l’ensemble de l’album.
Le programme s’articule autour de deux grandes œuvres : La Suite et les Trois danses, qui occupent des places fondamentales dans son œuvre d’orgue. Attardons-nous un peu sur les Trois danses, son chef-d’œuvre absolu. Il s’agit de sa dernière composition, au départ prévue pour l’orchestre, ensuite reprise pour l’orgue. Toute sa vie est tragiquement révélée dans ce génial triptyque. Joies, deuils et luttes : trois mots au pluriel qui claquent fort. On a beaucoup écrit ou parlé à propos de ces pages qui font partie des sommets de la musique d’orgue du XXe siècle. Ce qui importe ici, c’est l’approche qu’en fait Thomas Monnet. Le choix de l’orgue de Notre-Dame d’Auteuil à Paris apparaît comme idéal. En effet, Jehan Alain a baigné dans un contexte musical ou l’empreinte romantico-symphonique des orgues de Cavaillé-Coll était encore très importante. Il fut cependant très attiré par des instruments plus anciens issus de la période baroque, au Petit-Andelys ou à l’abbaye de Valloires par exemple. Pour sa musique, un instrument réunissant ces deux tendances traduit de la meilleure manière son univers sonore. L’orgue Cavaillé-Coll (1884) de Notre-Dame d’Auteuil, augmenté et modifié par Georges Gloton en 1937 sur les conseils d’Albert Alain, père de Jehan, porte au plus profond le discours musical de l’auteur. Un tel instrument, parfaitement restauré par Denis Lacorre en 2018, dans une belle et large acoustique, appelle des tempos raisonnables qui intériorisent l’œuvre avantageusement.
Ainsi, Joies est comme déclamée, du fond du clavier, laissant passer une lumière tamisée. Le crescendo vient par les basses, avec les jeux d’anches et le tutti couronné par les mixtures éclate au point culminant de la pièce. S’enchaîne le sommet de l’œuvre, Deuils. « Danse funèbre pour honorer une mémoire héroïque » est-il écrit en exergue : Mémoire de sa jeune sœur Odile tragiquement disparue, et de celle de Jehan lui-même, terriblement prémonitoire. Ici, Thomas Monnet offre une vision extatique et vibrante, au plus haut point. La chaleur de son jeu associée à la pâte sonore de l’orgue intense et tragique, forment un ensemble rarement entendu jusqu’ici, débordant d’émotion. La fin du volet avec sa monodie orientale déchirante achève dans la douleur ces instants critiques. Luttes libère un temps l’auditeur pour l’amener vers d’autres combats en un inexorable crescendo où tout semble s’affronter jusqu’à l’ultime déclamation sur le tutti, effrayante et hurlante. La fin s’apaise dans le lointain (option différente de la version habituelle) jusqu’aux deux derniers accords forte et cinglants.
01. Suite (Jehan Alain): I. Introduction et variations
02. Suite (Jehan Alain): II. Scherzo
03. Suite (Jehan Alain): III. Choral
04. Premier prélude profane
05. Deuxième prélude profane
06. Petite pièce
07. Trois Danses (Jehan Alain): I. Joies
08. Trois Danses (Jehan Alain): II. Deuils
09. Trois Danses (Jehan Alain): III. Luttes
10. Trois Danses (Jehan Alain): Aria
La discographie des pièces pour orgue de Jehan Alain est importante, cependant, la musique de ce génial compositeur livre à chaque fois quelques aspects inédits. Cela s’explique en partie grâce aux nombreuses alternatives des textes musicaux, qui pour la même œuvre, peuvent impliquer des choix parfois difficiles à prendre. Thomas Monnet s’en explique dans le texte du livret. Le grand rythme de la vie, tel est le titre de ce disque, extrait d’une phrase de la main même du compositeur et servant de fil conducteur à l’ensemble de l’album.
Le programme s’articule autour de deux grandes œuvres : La Suite et les Trois danses, qui occupent des places fondamentales dans son œuvre d’orgue. Attardons-nous un peu sur les Trois danses, son chef-d’œuvre absolu. Il s’agit de sa dernière composition, au départ prévue pour l’orchestre, ensuite reprise pour l’orgue. Toute sa vie est tragiquement révélée dans ce génial triptyque. Joies, deuils et luttes : trois mots au pluriel qui claquent fort. On a beaucoup écrit ou parlé à propos de ces pages qui font partie des sommets de la musique d’orgue du XXe siècle. Ce qui importe ici, c’est l’approche qu’en fait Thomas Monnet. Le choix de l’orgue de Notre-Dame d’Auteuil à Paris apparaît comme idéal. En effet, Jehan Alain a baigné dans un contexte musical ou l’empreinte romantico-symphonique des orgues de Cavaillé-Coll était encore très importante. Il fut cependant très attiré par des instruments plus anciens issus de la période baroque, au Petit-Andelys ou à l’abbaye de Valloires par exemple. Pour sa musique, un instrument réunissant ces deux tendances traduit de la meilleure manière son univers sonore. L’orgue Cavaillé-Coll (1884) de Notre-Dame d’Auteuil, augmenté et modifié par Georges Gloton en 1937 sur les conseils d’Albert Alain, père de Jehan, porte au plus profond le discours musical de l’auteur. Un tel instrument, parfaitement restauré par Denis Lacorre en 2018, dans une belle et large acoustique, appelle des tempos raisonnables qui intériorisent l’œuvre avantageusement.
Ainsi, Joies est comme déclamée, du fond du clavier, laissant passer une lumière tamisée. Le crescendo vient par les basses, avec les jeux d’anches et le tutti couronné par les mixtures éclate au point culminant de la pièce. S’enchaîne le sommet de l’œuvre, Deuils. « Danse funèbre pour honorer une mémoire héroïque » est-il écrit en exergue : Mémoire de sa jeune sœur Odile tragiquement disparue, et de celle de Jehan lui-même, terriblement prémonitoire. Ici, Thomas Monnet offre une vision extatique et vibrante, au plus haut point. La chaleur de son jeu associée à la pâte sonore de l’orgue intense et tragique, forment un ensemble rarement entendu jusqu’ici, débordant d’émotion. La fin du volet avec sa monodie orientale déchirante achève dans la douleur ces instants critiques. Luttes libère un temps l’auditeur pour l’amener vers d’autres combats en un inexorable crescendo où tout semble s’affronter jusqu’à l’ultime déclamation sur le tutti, effrayante et hurlante. La fin s’apaise dans le lointain (option différente de la version habituelle) jusqu’aux deux derniers accords forte et cinglants.
Year 2019 | Classical | FLAC / APE | HD & Vinyl
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