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Armida Quartett - Armida Quartett: Fuga Magna (2017) [Hi-Res]

Armida Quartett - Armida Quartett: Fuga Magna (2017) [Hi-Res]

BAND/ARTIST: Armida Quartett

  • Title: Armida Quartett: Fuga Magna
  • Year Of Release: 2017
  • Label: CAvi-music
  • Genre: Classical
  • Quality: flac lossless / flac 24bits - 96.0kHz +Booklet
  • Total Time: 00:58:33
  • Total Size: 288 mb / 1.04 gb
  • WebSite:
Tracklist
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01. Fuga prima
02. Fuga seconda
03. Sonata a quattro No. 4: I. Largo
04. Sonata a quattro No. 4: II. Grave
05. Sonata a quattro No. 4: III. Allegro - Allegro - Minuet
06. The Art of Fugue, BWV 1080: Contrapunctus I
07. The Art of Fugue, BWV 1080: Contrapunctus IV
08. The Art of Fugue, BWV 1080: Contrapunctus XI
09. Sonata in C Minor, DürG 14: I. Largo
10. Sonata in C Minor, DürG 14: II. Fuga. Allegro moderato
11. Sonata in C Minor, DürG 14: III. Grave
12. Sonata in C Minor, DürG 14: IV. Giga
13. Adagio in C Minor, K. 546
14. Fugue in C Minor, K. 546
15. The Great Fugue in B-Flat Major, Op. 133


Le voyage en bottes de sept lieues qu’a entrepris le Quatuor Armida dans le royaume de la fugue commence avec l’œuvre allemande instrumentale la plus anciennement publiée, à savoir un recueil de 1602 du compositeur Valentin Hausmann. Les Fugae de Haussmann ayant été conçues « pour tous genres d’instruments », on ne s’étonnera guère que l’écriture ne soit pas particulièrement violonistique, une caractéristique qui se développera d’ailleurs bien plus tard au cours du XVIIe siècle. Alessandro Scarlatti, lui, nous a laissé au moins quatre sonates qui doivent être jouées « sans clavecin », de sorte qu’on peut aisément imaginer qu’il les a conçues pour des cordes. On remarquera dans les mouvements lents l’harmonie extravagantement torturée, avec force dissonances étranges. Quant au dernier cycle de Bach, L’Art de la fugue, il vient couronner une forme d’écriture vieille d’un demi-millénaire ainsi, d’ailleurs, que la vie créatrice du compositeur. Sans doute, l’ouvrage fut-il envisagé pour être donné au clavier, mais dés le XVIIIe siècle on s’était mis à le jouer aux cordes. Ce genre d’interprétation ne vient en rien priver l’œuvre d’un atome de sa substance musicale, puisque L’Art de la fugue (à la différence par exemple des fugues de ses concertos ou sonates) évite soigneusement toute forme idiomatique instrumentale qui orienterait ou limiterait le choix des interprètes. La Sonate en quatuor de l’élève de Bach, Johann Gottlieb Goldberg, est le parfait exemple de la vitalité du format de la fugue à un moment où il vivait pourtant ses derniers instants en tant que genre principal. Quant à Mozart, on ignore pourquoi ou pour qui il composa en 1783 la très complexe Fugue en ut mineur, ni pourquoi quand il la fit éditer en 1788 dans un arrangement pour quatuor à cordes, il y rajouta un adagio, mais il n’en reste pas moins que c’est un de ses chefs-d’œuvre. Enfin, la Grande Fugue de 1826 de Beethoven fut initialement conçue comme le dernier mouvement de son Treizième Quatuor, même s’il fut finalement remplacé par un autre sur insistance de son éditeur, devant son incroyable difficulté d’exécution et même de compréhension. Un critique de l’époque, qui avait entendu la fugue au titre de dernier mouvement, avait écrit : « Votre serviteur n’ose pas interpréter la signification de ce final fugué : pour lui, c’était aussi incompréhensible que du chinois… Peut-être, si le maître était en mesure d’entendre sa propre création, il aurait écrit certains passages de différente manière ; cela dit, le moment arrivera peut-être où ce qui semble opaque et tortueux sera salué comme clair et plaisant dans toute sa forme ». Le temps est arrivé, certes, mais l’œuvre reste encore très complexe pour les interprètes autant que pour l’auditeur. Ici, l’interprète est le Quatuor Armida, fondé en 2006 à Berlin, et qui remporta en 2012 le fameux Concours de l’ARD (ainsi que le prix de l’auditoire et six prix spéciaux), ce qui le lança dans une carrière internationale de premier plan. Entre 2014 et 2016, le quatuor fut partie du programme de la BBC « New Generation Artists ». Sa lecture des présentes œuvres, moderne quand il le faut, « à l’ancienne » pour Haussmann, fait comprendre qu’on a là affaire à un ensemble de première qualité.


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