L'Impératrice - Matahari (2018) [Hi-Res]
BAND/ARTIST: L'Impératrice
- Title: Matahari
- Year Of Release: 2018
- Label: microqlima
- Genre: Indie Pop
- Quality: flac 24bits - 44.1kHz
- Total Time: 00:47:12
- Total Size: 518 mb
- WebSite: Album Preview
Tracklist
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01. Là-haut
02. Erreur 404
03. Matahari
04. Paris
05. Vacances
06. Dreaming of You
07. Masques
08. Ma Starlight
09. Balade fantôme
10. Matahari (Le retour)
11. Entre-deux
L’Impératrice règne sans partage sur un vaste territoire qui s’étend de reliefs rythmiques contrastés jusqu’à des plaines mélodiques au néoromantisme délicieux, rehaussées par des paroles aussi légères que le murmure d’un ruisseau. Mais la beauté de l’écriture ne serait sans doute pas aussi flagrante si elle ne figurait pas dans un écrin instrumental aussi brillant et élégant. La couleur synthétique de L’Impératrice traduit la douceur onirique et utopique qui anime les six membres de cette formation, et ce dès l’ouverture de l’album avec le bien nommé Là-haut. Ces instruments analogiques parfois d’un autre âge ont également pour but de former des images précises dans l’esprit de l’auditeur, comme ce Korg MS20 évoquant les hélices d’un aéroplane dans Vacances. A propos de représentations visuelles, il faut souligner l’insistance des références cinéphiliques du groupe – lorsqu’on leur demande quelle est leur principale influence, ils citent en chœur et sans l’ombre d’une hésitation le nom d’Ennio Morricone. Matahari pourrait être le générique d’une série policière des années 70 et l’intro de Masques ressemble à la bande-son imaginaire d’un énième épisode de Fantômas, quelque part entre Feuillade et Hunebelle. Dans le même esprit cinématographico-spectral, Balade fantôme mélange Clavinet, voix artificielles et guitares sèches, pour un résultat surprenant où l’angoisse et la claustrophobie prennent l’aspect d’une figure bienveillante.
La forme est donc maîtrisée, confortable et esthétique, mais L’impératrice ne s’arrête pas en si bon chemin. Pour être dignes de leur titre monarchique, ils n’hésitent pas à traverser des frontières lointaines, là où la plupart des groupes électro-pop de leur génération ne s’aventurent que très rarement. Avec un brio inégalé, ils travaillent avant tout autour de la notion de goût, en poussant très loin l’art de la synthèse érudite, tout en s’orientant vers une lisibilité qui s’adresse directement au cœur. Admirateur incurable de Quentin Tarantino, Charles de Boisseguin, le leader du groupe, a appris chez son maître l’art du collage habile d’éléments provenant d’univers totalement différents. Avec cet or plein les mains, il est parvenu à créer son propre monde, dans lequel les hiérarchies esthétiques sont rayées de la carte. Un monde parfait dans lequel un obscur compositeur de séries Z tiendrait la main à Jean-Sébastien Bach.
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01. Là-haut
02. Erreur 404
03. Matahari
04. Paris
05. Vacances
06. Dreaming of You
07. Masques
08. Ma Starlight
09. Balade fantôme
10. Matahari (Le retour)
11. Entre-deux
L’Impératrice règne sans partage sur un vaste territoire qui s’étend de reliefs rythmiques contrastés jusqu’à des plaines mélodiques au néoromantisme délicieux, rehaussées par des paroles aussi légères que le murmure d’un ruisseau. Mais la beauté de l’écriture ne serait sans doute pas aussi flagrante si elle ne figurait pas dans un écrin instrumental aussi brillant et élégant. La couleur synthétique de L’Impératrice traduit la douceur onirique et utopique qui anime les six membres de cette formation, et ce dès l’ouverture de l’album avec le bien nommé Là-haut. Ces instruments analogiques parfois d’un autre âge ont également pour but de former des images précises dans l’esprit de l’auditeur, comme ce Korg MS20 évoquant les hélices d’un aéroplane dans Vacances. A propos de représentations visuelles, il faut souligner l’insistance des références cinéphiliques du groupe – lorsqu’on leur demande quelle est leur principale influence, ils citent en chœur et sans l’ombre d’une hésitation le nom d’Ennio Morricone. Matahari pourrait être le générique d’une série policière des années 70 et l’intro de Masques ressemble à la bande-son imaginaire d’un énième épisode de Fantômas, quelque part entre Feuillade et Hunebelle. Dans le même esprit cinématographico-spectral, Balade fantôme mélange Clavinet, voix artificielles et guitares sèches, pour un résultat surprenant où l’angoisse et la claustrophobie prennent l’aspect d’une figure bienveillante.
La forme est donc maîtrisée, confortable et esthétique, mais L’impératrice ne s’arrête pas en si bon chemin. Pour être dignes de leur titre monarchique, ils n’hésitent pas à traverser des frontières lointaines, là où la plupart des groupes électro-pop de leur génération ne s’aventurent que très rarement. Avec un brio inégalé, ils travaillent avant tout autour de la notion de goût, en poussant très loin l’art de la synthèse érudite, tout en s’orientant vers une lisibilité qui s’adresse directement au cœur. Admirateur incurable de Quentin Tarantino, Charles de Boisseguin, le leader du groupe, a appris chez son maître l’art du collage habile d’éléments provenant d’univers totalement différents. Avec cet or plein les mains, il est parvenu à créer son propre monde, dans lequel les hiérarchies esthétiques sont rayées de la carte. Un monde parfait dans lequel un obscur compositeur de séries Z tiendrait la main à Jean-Sébastien Bach.
Year 2018 | Pop | Musique Française | Indie | FLAC / APE | HD & Vinyl
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